L'équipe est donc centrée sur l'étude théorique, numérique et l'optimisation de systèmes régis par des équations aux dérivées partielles. Mais les domaines d'application comme les techniques sont trés variés. Nous essayons d'utiliser nos compétences et nos recrutements pour développer notre base théorique ainsi que nos développements numériques et applications; plusieurs membres de l'équipe travaillent sur des contrats de recherche avec des industriels, notament par des encadrements de thèse, voir rapports individuels.
En ce qui concerne l'analyse asymptotique des EDP qui est un puissant outil pour la modélisation, P. Bechouche, N. Mauser et F. Poupaud travaillent sur les limites non relativistes des équations de Dirac. Dans un article à paraitre nous clarifions les liens entre ces équations et les équations de Schrödinger et de Pauli.
A. Nouri étudie des problèmes de Mathématiques appliquées issus de la physique des décharges : solution stationnaire de l'équation cinétique décrivant la distribution d'électrons lors d'un phénomène d'ionisation, obtention d'un modèle hydrodynamique simplifié, propagation de streamers dans un plasma. Francois Severin, thesard coencadré par A. Nouri et A. de La Bourdonnaye (INRIA), effectue des simulations numeriques dans ce domaine. En collaboration avec L. Arkeryd, un resultat d'existence de solution faible de l'equation de Boltzmann stationaire en 2 dimensions d'espace et 3 dimensions en vitesse a été etabli.. La compréhension des phénomènes de décharges sur les satellites, dues aux bombardements ionique et electronique du plasma environnant, est ausi envisagée.
Finalement D. Chenais et F. Poupaud coencadrent B. Salanon (thésard) qui étudie les problèmes d'optimisation de forme en physique des particules. Le but est de trouver le cadre théorique pour la mise en oeuvre d'algorithmes d'optimisation de formes de dispositifs de type diodes à vide ou canons à électrons. B. Salanon a étudié la sensibilité des solutions des équations de transport pour des problèmes aux limites par rapport à des pertubations du champ de vecteur. Il a ensuite appliqué ces résultats pour la mise au point d'un algorithme de type Newton pour la résolution numérique des équations de Vlasov-Poisson stationnaires.
Le potentiel de l'équipe sur ce thème, qui intéresse à des
degrés divers plusieurs membres de l'équipe, s'est accru avec
la venue d'O. Guès en 1995.
Michel Rascle poursuit ses recherches sur
les systèmes hyperboliques non linéaires de lois de conservation, dans
plusieurs directions.
O. GUÈS, en adaptant les techniques introduites par JOLY, MÉTIVIER et RAUCH, a montré que l'interaction d'ondes oscillantes à haute fréquence peut créer des ondes solitaires responsables de comportements compliqués de la solution, ou de comportements explosifs (Journal de Mathématiques Pures et Appliquées 95)..
O. GUÈS s'est ensuite intéressé à l'interaction de solutions oscillantes à haute fréquence de systèmes hyperboliques semilinéaires perturbés par une petite viscosité. Près d'un bord caractéristique pour l'opérateur hyperbolique, on peut étudier l'interaction des oscillations et de la couche limite de viscosité (Volume de l'I.M.A.,"singularities and Oscillations", Springer 97.
Ce travail de G. Aubert consiste à étudier les questions d'existence, d'unicité et de régularité des solutions pour des problèmes du calcul des variations lorsque le critère est non convexe (c'est le cas en élasticité non linéaire). Le problème a été abordé via la relaxation et les mesures de Young (associées aux suites minimisantes). Grâce à cette approche, nous avons obtenu en collaboration avec R. Tahraoui (Université Paris-Dauphine) de nouveaux résultats d'existence.
Depuis sa soutenance thèse, nous avons progressé dans l'extension à un modèle tridimensionnel de poutre courbe avec prise en compte du cisaillement transverse et au cas de coque générales; ces deux derniers modèles sont toujours analysés avec des non-linéarités géométriques et le calcul de sensitivité prend en comte la présence d'instabilités (point limite ou bifurcation).